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Lors de deux jours de réunions importantes organisées à Katebi Lodge à Kolwezi, le Ministre des Mines, Willy Kitobo, a réuni les partenaires impliqués dans la lutte contre le travail des enfants dans le secteur minier en RDC.

Ces 23 et 24 novembre, Willy Kitobo a appelé les organismes de tous horizons et les opérateurs miniers à discuter ensemble autour d’un objectif commun : la suppression du travail des enfants dans le secteur minier artisanal de la République Démocratique du Congo. Un travail coopératif qui sera financé par un fonds spécial dénommé « Tolérance zéro enfant dans les sites miniers artisanaux ».

Deux jours de travail intense qui ont débutés avec le discours du Gouverneur de la Province du Lualaba, Richard Muyej.

« Dans notre pays, la question du travail des enfants dans les mines a toujours préoccupé tous les Gouvernements de la République qui se sont succédés depuis plus de deux décennies. En effet, à la lecture minutieuse des textes légaux et règlementaires promulgués depuis 2002, qu’il s’agisse du Code Minier ancien ou révisé, du Code du Travail et du Code de Famille, tous ces textes interdisent le travail des personnes mineures d’âge dans tous les secteurs de la vie économique de notre pays notamment dans le secteur minier. » a rappelé Richard Muyej.

Par « enfant », il faut entendre, selon la législation congolaise, « toute personne, sans distinction de sexe, qui n’a pas encore atteint l’âge de 18 ans ».

Depuis plusieurs années, la République Démocratique du Congo a mis en place certains textes de loi pour éradiquer le travail des enfants, et plus particulièrement dans le secteur minier.

« … l’éradication du travail des enfants requiert la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes : gouvernement national et provincial, secteur privé (petites comme grandes entreprises), organisations de la société civile nationales et internationales, communautés affectées, partenaires internationaux, etc. De même, cela nécessite une approche transversale et multisectorielle (éducation, santé, emplois, protection sociale, agriculture, entreprenariat, etc.), des actions intégrées, le long des chaînes d’approvisionnement depuis le niveau local jusqu’au consommateur final. » a expliqué la Directrice du BIT/OIT, Aminata Maiga.

Dans cet esprit d’effort collectif, les participants ont travaillé sur une déclaration commune, appelée Déclaration de Kolwezi pour une exploitation minière artisanale responsable et éthique sans travail des enfants à l’horizon 2025, document dans lequel tous les partenaires s’engagent à travailler sous la coordination du Ministère des Mines pour atteindre cet objectif commun.

Véritable lieu d’échange entre les différents partenaires engagés, le rendez-vous a permis au Ministre des Mines de recevoir en entretien individuel certains des partenaires tels que OIT/BIT, The Impact Facility, Artisanact, PACT, Centre Carter, GIZ, GBA/CAP, Vision Mondiale ainsi que les représentants des Ambassades du Pays-Bas et de la Suisse.

Le Ministre des Mines, Willy Kitobo s’est dit ravi et précise dans son discours de clôture que plusieurs points ont donc été retenus à l’issue de cette réunion exceptionnelle.

  • Le renforcement d’une meilleure coordination des actions de lutte contre le travail des enfants dans les mines artisanales en RDC, sous l’Autorité du Ministre National des Mines, avec Agents d’exécution la CISTEMA Nationale et les CISTEMA Provinciales.
  • Les Partenaires Techniques et Financiers travailleront sous la coordination du Bureau-Pays OIT/BIT en RDC et du Représentant de l’UNICEF en RDC
  • Les consommateurs finaux regroupés au sein de GBA/CAP acceptent de soutenir nos efforts de rendre les chaînes d’approvisionnement des minerais responsables et cela sera concrétisé par un partenariat ARECOMS – GBA/CAP
  • Le principe de la constitution du « Fonds Spécial/Tolérance Zéro enfant dans les mines artisanales» a été réaffirmé.

« Nous repartons avec le sentiment d’avoir accompli la mission que nous nous sommes assignés. » a conclu le Ministre des Mines.